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10 animes 80's pour passer la mélancolie de l'hiver

Après notre playlist spéciale City Pop, on continue notre exploration de l'imaginaire japonais. Les années 1980 ont connu un véritable âge d'or de l'animation japonaise avec des oeuvres de plus en plus ambitieuses. Voici une sélection de dix films anime rétros pour en tirer l'imagination, la créativité, la perspective et le confort dont on a besoin. 

Royal Space Force: The Wings of Honnêamise (1987)

À une époque indéterminée, au royaume d'Honneamise, l'armée développe une section pour envoyer des hommes dans l'espace, ils n'ont jamais réussi à ce jour. Alors que les autorités songent à stopper les financements, le nonchalant Shiro se porte volontaire pour une nouvelle mission, dangereuse et pleine de rebondissements, tout pour conquérir une femme plutôt que l'espace. 

Véritable oublié dans le panthéon de l'animation japonaise, ce Royal Space Force mélange futur steampunk, conquête de l'espace et recherche d'un idéal commun. Réalisé par le futur studio Gainax, le mastodonte derrière Evangelion, ce film fût un gouffre financier alors qu'il est parfait en tout point. Personnages touchants, décors parfaits, animation au dessus de tout ce qui se faisait à l'époque, c'est la pépite à voir absolument. 

Akira (1988)

Neo Tokyo, guerre de gang de motards, découverte d'êtres munis de pouvoirs surhumains s'approchant du cataclysme atomique. Tout ça sous fond de guérilla urbaine et révolte contre le gouvernement. Bien sûr, impossible de parler de l'animation japonaise 80's sans évoquer Akira. En avance sur son temps, le film d'Otomo est la première vraie déflagration mondiale de l'anim au cinéma.

Tiré d'un manga iconique au découpage et ramifications sans fin, ce film a marqué sur des détails qui restent à jamais dans la pop culture : la moto de Kaneda, les guerres de gang, les pouvoirs psy de Tetsuo, les explosions en tout genre, la musique, la violence du propos. Et juste la beauté des plans, des animations imprégnées au fond des rétines pour toujours. Si on doit n'en voir qu'un seul, c'est celui là.


Golgo 13
(1983)

Le tueur à gages Duke Togo, connu sous le pseudonyme de Golgo 13, est chargé d'assassiner le fils d'un riche baron du pétrole. Après avoir accompli sa mission, Golgo est attaqué par l'armée, le FBI et la CIA qui aide ce riche baron à venger son fils. Et l'histoire est plus compliquée encore qu'on ne pense. Mais Golgo ne se laisse pas faire.

Réalisé par la légende Dezaki, ce Golgo 13 est une véritable révolution en 1983 avec les premiers effets spéciaux numériques dans un film d'animation japonais. Golgo est violent, macho et ultra gore, tout est daté mais la réalisation reste hors norme, comme si la caméra filmait le réel. C'est provocateur et sublime, sale et poétique en même temps. 

 

Mobile Suit Gundam : Char Contre-Attaque (1988)

La série de Mecca Gundam a vraiment survolé toutes les années 1980 avec une qualité de narration et d'animation rare. Cet OAV tiré de la série est sûrement le meilleur en se focalisant sur l'incroyable personnage Char, homme masqué qui inspirera de nombreux personnages de fictions.

Char est lui même inspiré de Dark Vador et de... Charles Aznavour. Eh oui petite anecdote comme ça, son nom complet c'est Char Aznable, l'auteur Yoshiyuki Tomino avait voulu ainsi lui rendre hommage. Indispensable et tout est sur Netflix !

Space Adventure Cobra (1982)

Encore un personnage classique de l'animation japonaise, cette fois-ci inspiré de Jean-Paul Belmondo pour sa création. On retrouve le réalisateur Osamu Dezaki de Golgo 13 pour un film qui va installer définitivement la légende de ce pirate de l'espace au bras en forme de canon.

Le film a été créé avant la série que tout le monde a vu au moins une fois par la suite. Et c'est la meilleure image et réalisation possible avec le perso de Buichi Terasawa grâce notamment à un budget très important pour l'époque sur un film d'animation. Un vrai classique du genre.

Lupin III: The Fuma Conspiracy (1987)

Le personnages de Lupin III a bien vogué pendant les années 1980 capitalisant sur des séries très suivies et très créatives. Après trois films très différents dont un réalisé par Miyazaki, Lupin fait une halte très efficace en 1987 avec ce complot du clan Fuma.

Boudé par le public japonais car les voix des personnages ainsi que le génial compositeur de la musique ont été changé et l'animation est un peu différente, c'est pourtant le film qui va être le plus plébiscité dans le reste du monde, notamment aux Etats-Unis.

En fait, ils ont dépensé tout le budget du film dans l'animation et ça se voit, il y a des courses poursuites complètement folles, des moments de grâce avec beaucoup de détails dans les décors et les personnages. Une belle façon de faire un pas de côté avec un des persos les plus légendaires de l'anim japonaise.

Adieu Galaxy Express 999 (1981)

Impossible de parler des animes vintages sans parler de la légende Rintaro. Bras armé de Tezuka en animant Astro Boy ou le Roi Léo, il est surtout connu en France pour son travail avec l'univers de Leiji Matsumoto, à savoir Albator et ce magnifique affilié spirituel, Galaxy Express 999.

Le Galaxy Express 999 est un train de l’espace qui relie Mégalopolis à Andromède, une planète à l’autre bout de la galaxie. Mais Galaxy Express, ce n'est pas qu'une histoire de train, de voyage ou même un western cosmique comme peut le faire penser les plaines désertiques ou les chapeaux. C’est une allégorie de l'existence. Tetsuro monte à bord du 999 pour venger la mort de sa mère mais c'est autre chose qu'il va trouver, gagner et perdre.

Ce film de 1981 est le grand final de tout l'univers de la série et du film sorti 2 ans plus tôt. Et il termine de la meilleure manière. Un voyage sensoriel et spirituel total. Recommandé.

 

Patlabor: The Movie (1989)

Autre réalisateur incontournable des années 1980 et 1990 : Mamoru Oshii. Surtout connu pour son immense Ghost in The Shell, Oshii avait déjà de très beaux films juste avant, notamment avec la franchise Patlabor qui suit une patrouille de police équipée de mechas, ces gros robots pilotés par un humain de l'intérieur.

Dans ce film, Oshii intègre déjà tout son référentiel quasi obsessionnel : le rapport entre l'homme et la machine, les bienfaits et méfaits du progrès, de la technologie et même des petits bouts de l'Ancien Testament. L'ambiance, la musique, l'animation les personnages, la mise en scène et les gros robots, tout est unique, en faisant le parfait laboratoire avant le chef d'oeuvre Ghost in The Shell. Du rétro de qualité supérieure.

 

Wicked City (1987)

Celui-ci n'est pas à mettre entre toutes les mains. Comme tous les films de son réalisateur Yoshiaki Kawajiri, à qui on doit par exemple le superbe Ninja Scroll quelques années plus tard. Ici, tout est malsain, violent, bizarre, sadique, gothique et sexuel.

Le scénario part de l'idée que le monde actuel est aussi ouvert à un Black World où vivent les démons qui parfois se baladent dans notre monde. Et on suit une police secrète qui gère les frontières entre ces deux mondes. Les personnages sont tordus, les relations le sont encore plus. C'est beau et horrible à la fois, une vraie plongée dans l'univers fou de Kawajiri.

Nausicaa (1984)

 Il fallait tout de même bien mettre un film du studio Ghibli et notamment du travail de Miyazaki. Les années 1980 ont vraiment été celles du raz de marée de cette équipe avec des films orientés adultes et enfants, des vrais succès critiques et commerciaux.

Il y a le Tombeau des Lucioles ou encore Mon Voisin Totoro mais c'est vraiment le tout premier vrai film personnel qui marque les esprits. Fable fantastique et écologique, Nausicaa porte déjà tous les combats et toutes les obsessions de Miyazaki et son studio pour les 40 ans à venir. Tout y est à la fois réussi, touchant et en construction. La meilleure façon de finir cette liste.

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